The Ritual, David Bruckner

Réaliseur : David Bruckner | Durée : 1h34 | En salle le : 09 février 2018
Bande-annonce

Synopsis : Un groupe d’amis se réunit pour une randonnée en forêt, mais une présence menaçante s’y cache et les suis…


Passable en masse


Chose essentielle que j’ai retenu suite à mon visionnage : je n’irai jamais me promener dans une forêt suédoise. The Ritual, c’est l’histoire de quatre amis qui décident d’une destination dans laquelle se rendre pour honorer la mémoire d’un de leur camarade décédé sous leurs yeux. Si j’ai trouvé l’imagerie absolument sublime et l’ambiance ultra saisissante lors de la première moitié du film, je dois bien reconnaître que la fin est décevante et que le manque de réponses est, finalement, regrettable et pesant.

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Saisissante, alarmante et hyper prenante, la première partie du long-métrage est à couper le souffle. Le spectateur se retrouve piégé au cœur d’un climat hautement anxiogène et véritablement passionnant. C’est là l’un des atouts principaux de cette histoire : malgré notre panique, on ne peut s’empêcher de garder les yeux grands ouverts. On en veut constamment plus : plus de réponses, plus de mystère, plus de tension. Les minutes s’engrènent avec une rapidité folle pendant cette partie du visionnage. Les rebondissements sont espacés et pas nécessairement spectaculaires, mais il réside chez les personnages et dans l’ambiance quelque chose d’hyper écrasant et de  malsain qui nous prend aux tripes.

À l’instar des héros, nous sommes pris au dépourvu, affolés et terrifiés par tout ce qui pourrait se produire la seconde suivante. Perdus entre imaginaire et horreur véritable, les protagonistes de cette intrigue traversent de profonds instants d’épouvante qui sèment le trouble en nous. Certaines de leurs réactions sont crédibles au possible et permettent complètement de nous identifier à eux. Néanmoins, j’ai trouvé, tout doucement, qu’on tendait de plus en plus vers le cliché et l’attendu. Dès lors qu’on bascule dans la deuxième moitié du film, la tension diminue et les héros semblent moins creusés, moins crédibles et moins intéressants.

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Évidemment, tout le nœud du problème se situe ici. C’est assez paradoxal mais, plus on se focalise sur le personnage de Luke (héros principal) et la lutte mentale qu’il mène, plus les représentations horrifiques qui l’environnent paraissent fades. On sent bien que David Bruckner tente d’illustrer le désespoir et la tourmente de Luke à travers certains plans effrayants, comme si l’extérieur n’était plus que la libération de l’intérieur, des ténèbres enfermées. J’ai trouvé qu’on s’arrêtait trop sur cette idée et que c’était une bifurcation un peu trop simple et sans surprise.

La conclusion du film reste dans la même veine et résonne véritablement comme une sorte de quête intérieure qui touche à sa fin, le tout en nous laissant avec plus d’interrogations que de réponses. Il reste, finalement, beaucoup trop d’éléments inexpliqués pour complètement satisfaire le spectateur. C’est dommage, étant donné que le début de The Ritual est à la fois prometteur et haletant. Un long-métrage d’épouvante qui rejoint la liste de ceux loin d’être inoubliables malgré les quelques qualités indéniables qu’il recèle.

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