Autoboyography, Christina Lauren

Sortie : 12 septembre 2017 | Nombre de pages : 416| Éditeur : Simon & Schuster
(Lu en anglais)

Résumé : Three years ago, Tanner Scott’s family relocated from California to Utah, a move that nudged the bisexual teen temporarily back into the closet. Now, with one semester of high school to go, and no obstacles between him and out-of-state college freedom, Tanner plans to coast through his remaining classes and clear out of Utah.

But when his best friend Autumn dares him to take Provo High’s prestigious Seminar—where honor roll students diligently toil to draft a book in a semester—Tanner can’t resist going against his better judgment and having a go, if only to prove to Autumn how silly the whole thing is. Writing a book in four months sounds simple. Four months is an eternity.

It turns out, Tanner is only partly right: four months is a long time. After all, it takes only one second for him to notice Sebastian Brother, the Mormon prodigy who sold his own Seminar novel the year before and who now mentors the class. And it takes less than a month for Tanner to fall completely in love with him.


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Vibrant et coloré, Autoboyography est un roman qui fait la part belle à toute la palette d’émotions possibles et imaginables qui découle d’une relation amoureuse. Oscillant entre passion et répulsion, l’histoire de Tanner et Sebastian nous prend aux tripes, nous déchire et nous fascine. Christina Lauren nous permet de plonger au cœur d’une intrigue contemporaine aussi touchante que juste et explore de nombreuses thématiques trop peu abordées dans la littérature contemporaine. Grâce aux protagonistes complexes et profonds qui portent cette histoire, l’auteure parvient à nous en faire voir de toutes les couleurs tout en évoquant des sensibles sujets qui, à coup sûr, en raviront plus d’un.

« His smile ruins me. »

Le lien qui unit Tanner et Sebastian est loin d’être simple : issu d’une famille mormon, Sebastian baigne dans un univers dans lequel la religion et le culte ont une importance capitale. J’ai énormément apprécié cet aspect de l’intrigue car, dès lors, tout un tas d’informations concernant la théologie du mormonisme nous est offert. Ceci, au-delà de nous permettre d’en apprendre beaucoup plus sur les croyances et pratiques de cette communauté, est un véritable atout pour mieux cerner, comprendre et identifier le personnage de Sebastian. A l’instar de Tanner, c’est un héros ambiguë, mature, à la fois sûr de lui mais qui se cherche encore en profondeur sur certains traits de sa personnalité. Indéniablement, c’est ici que se cache la force de l’auteure : ses héros sont humains, crédibles et époustouflants. Contrairement à Sebastian, Tanner est un jeune homme qui se connaît et est déterminé, il ne s’attend juste pas à la tempête que va représenter l’entrée de Sebastian au creux de son existence.

En effet, la romance qui se niche au cœur d’Autoboyography est aussi bouleversante pour les personnages principaux qu’elle l’est pour nous. La relation qui se tisse et s’épanouit sous nos yeux m’a tout simplement coupé le souffle. Perdus entre frustration et passion, Tanner et Sebastian s’adonnent à une danse toxique et envoûtante. Très vite, chaque émotion que l’un ou l’autre va ressentir va devenir la nôtre. Comme Tanner, on se laisse prendre au jeu pour mieux s’y perdre. Rapidement, plusieurs impossibilités et contraintes se dressent entre les deux héros. Chaque retournement de situation devient alors un véritable crève-cœur et les pages se mettent à défiler à une cadence absolument frénétique. La tension, à la fois entre Tanner et Sebastian mais également en chacun d’entre eux, devient très vite palpable. Entre déchirements, acceptations, négation de soi et indécisions entre morale et sentiments, notre lecture résonne subitement comme une véritable claque. Fort heureusement, les personnages secondaires (tous extrêmement bien maîtrisés) sont là pour éliminer la pression. Je suis tombé complètement amoureux de la meilleure amie de Tanner, Autumn, et de ses parents, un véritable modèle d’ouverture et de compréhension.

« I don’t actually care if you break my heart, Sebastian. I went into this knowing it could happen and I gave it to you anyway. But I don’t want you to break your own. You have so much space in your heart for your church, but does it have space for you? »

Jusqu’à la conclusion du roman, la tension va crescendo : l’auteure joue avec nos émotions et s’amuse, de façon absolument machiavélique, à nous tourmenter et nous fracturer un peu plus de l’intérieur. Les batailles mentales que mène chaque héros sont douloureusement poignantes et les voir se démener tandis que leurs univers s’effritent est saisissant. La fin d’Autoboyography fait imploser nos sentiments avant de nous éblouir une nouvelle fois, un joli coup de maître de la part de Christina Lauren.

En résumé, Autoboyography est une lecture intense et désarmante. Le duo que forment Tanner et Sebastian est vraiment incroyable de par l’admiration qu’ils se portent l’un à l’autre et tout l’éventail de sentiments qui se bouscule entre eux sans avoir besoin d’être décrit. Des héros terriblement attachants, des thématiques actuelles et pertinentes, une romance épatante qui ne tombe pas dans le mièvre et une foultitude d’émotions fortes, voilà autant d’éléments qui composent cette histoire et font d’elle un récit ingénieux.Signature

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