They Both Die at the End, Adam Silvera

Sortie : 05 septembre 2017 | Nombre de pages : 373 | Éditeur : HarperTeen
(Lu en anglais)
Sortie française prévue le 24 mai 2018 aux édition Robert Laffont (Collection R) sous le titre Et Ils Meurent Tous Les Deux À La Fin

Résumé : On September 5, a little after midnight, Death-Cast calls Mateo Torrez and Rufus Emeterio to give them some bad news: They’re going to die today.

Mateo and Rufus are total strangers, but, for different reasons, they’re both looking to make a new friend on their End Day. The good news: There’s an app for that. It’s called the Last Friend, and through it, Rufus and Mateo are about to meet up for one last great adventure—to live a lifetime in a single day.


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Dans un monde alternatif où il est possible de connaître la date exacte de sa mort, il existe une application – Last Friend – qui va permettre à Rufus et Mateo, dont le destin est scellé, de se rencontrer et de nous éclater le cœur. En effet, They Both Die at the End est un véritable coup de poing, une lecture à la fois philosophique et introspective qui pousse son lecteur à la réflexion et le prend aux tripes. Adam Silvera nous livre ici un récit étonnamment lumineux et plein de vie, à la fois drôle, pétillant et doté de leçons de vie absolument inoubliables. Et vous, que feriez-vous s’il ne vous restait qu’une seule journée, à peine vingt-quatre heures, à vivre ?

« I’ve spent years living safely to secure a longer life and look where that’s gotten me. I’m at the finish line but I never run the race. »

C’est en utilisant cette question à la fois effrayante et pleine de possibilités comme point de départ que l’auteur est parvenu à créer des héros émouvants, uniques et absolument fascinants. Sans surprise, Mateo et Rufus portent cette histoire avec brio. Dès les premières pages, on s’attache à eux, c’est plus fort que nous. Bien que très différents, ils parviennent à nous toucher en plein cœur. Je suis follement tombé amoureux de leurs personnalités, leurs passés, leurs souvenirs et leurs désirs de vivre une dernière fois avant que tout ne s’arrête. Séparément, ils sont attachants. Ensemble, ils représentent une véritable force de la nature qui nous émerveille. Leur duo est tout simplement grandiose : leurs caractères se juxtaposent à la perfection, ils sont à la fois complémentaires et présents l’un pour l’autre autant qu’ils se cherchent, se perdent et se retrouvent dans leurs craintes et la joie qu’ils ressentent face à leur relation naissante. J’ai énormément aimé assister à l’évolution du lien qui les unit. Une journée, c’est très court et, pourtant, Adam Silvera nous tient en haleine d’un bout à l’autre de son récit alors qu’il ne décrit que quelques heures passées aux côtés de protagonistes loin d’être les seuls dans cette situation critique. C’est absolument déconcertant et fascinant.

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Évidemment, plus nous progressons dans l’histoire et plus la tension devient palpable, tout d’abord chez les héros, mais essentiellement en nous. J’avais véritablement une boule nichée dans l’estomac qui enflait à chaque page que je tournais et qui me rapprochait de la conclusion. On a beau se préparer à l’inévitable, tout comme Mateo et Rufus, une part de nous-mêmes refuse d’y croire et de se rendre à l’évidence. C’est véritablement là que réside la puissance de ce roman : les héros et les lecteurs sont conscients de ce qui les attend mais cela ne les empêche pas de rêver et de parcourir un récit poignant et teinté de vie, d’espoirs et d’éclat. L’émotion est, certes, au rendez-vous, mais c’est surtout une lumière très positive qui émane de cette histoire. Mateo et Rufus veulent vivre et on veut vivre avec eux. They Both Die at the End, c’est un véritable second souffle, une respiration qui nous libère et nous apaise malgré un climat pesant qui s’intensifie sans cesse. Les péripéties qu’enchaînent les deux personnages principaux sont à la fois hilarantes, éprouvantes ou profondément déchirantes. Le rythme ne décélère jamais et l’alternance de points de vue ne fait qu’augmenter notre engouement pour ce roman. Pouvoir voyager à la fois dans l’esprit de Rufus puis celui de Mateo fut un incommensurable plaisir.

« You may be born into a family, but you walk into friendships. Some you’ll discover you should put behind you. Others are worth every risk. »

Inexorablement, nous nous trouvons face à face avec les ultimes pages, poignantes et dévastatrices. On pense être préparés à ce qui nous attend (Mateo et Rufus également) et, paradoxalement, on se noie dans un raz-de-marée d’émotions fortes et bouleversantes. Les derniers chapitres sont gorgés de retournements de situation intenses et palpitants, l’auteur joue indéniablement avec nos nerfs, notre patience et nos limites. Impossible de ne pas avoir le cœur brisé, le souffle coupé et les larmes aux yeux lorsqu’on referme ce roman. They Both Die at the End est indéniablement un récit frappant et marquant qui, malgré un thème principal sombre et inquiétant, s’avère être une claque et une ode à l’existence, à ces petits moments pas si petits qui nous constituent. Adam Silvera offre ici une histoire flamboyante dotée de héros renversants. Un livre dramatique et passionnant qui devrait être mis entre toutes les mains.

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